Au Moyen Âge, des types spécifiques d'animaux sont développés, dont beaucoup ont disparu. Le destrier est le plus connu, à travers l'image d'un énorme animal bardé de fer associé à son chevalier en armure complète ; toutefois, cette représentation bien connue à l'époque moderne ne reflète que peu la réalité historique[36]. Les prestigieuses et puissantes montures de guerre sont capables de porter jusqu'aux 225 kg que peuvent représenter le chevalier en armure, le poids de l'armement, la large selle et son caparaçonnage de fer et de cuir[37],[38]. Un cheval plus rapide, le « coursier » est également utilisé pour la guerre[39]. Les chevaux de prestige et de parade, dits « palefrois », étaient également réputés très coûteux[40], tout comme la haquenée, cheval des dames fortunées. Le « roussin », cheval à tout faire, était de moindre valeur et sert occasionnellement de monture aux chevaliers les plus pauvres ou de « cheval de bât »[39]. L'utilisation des chevaux de traction fut accrue grâce à l'invention du collier d'épaule connu en Chine depuis le IVe siècle, et qui fut généralisé en Europe au XIIe, permettant au cheval de trait de remplacer avantageusement le bœuf dans les exploitations agricoles[41]. Les chevaux médiévaux étaient nommés d'après leur lieu d'origine, par exemple « cheval espagnol », mais on ignore si ce terme se référait à une race ou plusieurs[42]. D'importants progrès technologiques, souvent issus d'autres cultures, ont permis des changements capitaux dans l'équipement équestre à la fois pour la guerre et l'agriculture. L'amélioration des selles ainsi que l'arrivée de l'étrier, du collier d'épaule et du fer à cheval en particulier, sont des avancées significatives pour la société médiévale. Au Moyen-Orient, les chevaux portent les cavaliers Islamiques jusqu'en Espagne et des échanges culturels eurent lieu à l'occasion des croisades et des invasions maures. Huit croisades ont lieu entre 1097 et 1300 et font se rencontrer deux cultures équestres radicalement différentes, les chevaliers chargeant lourdement et essayant de désarçonner leurs adversaires, les Bédouins cherchant à tailler l'ennemi en pièce[a 1]. En Asie, la cavalerie est la principale force des armées mongoles et tartares.
Les chevaliers ont rapporté quelques chevaux arabes en Europe. Richard Cœur de Lion importe les premiers Pur-sang arabes. Le cheval n'est pas consommé pour sa viande car l'Église l'interdit[40].