L'économie traditionnelle de la région repose sur l'arboriculture (figuiers, oliviers et apiculture notamment) ainsi que sur l'artisanat (orfèvrerie, tapisserie ou encore poterie). Aujourd'hui encore ces productions sont appréciées sur le marché algérien et exportées à l'étranger. La Kabylie abrite aussi un certain nombre d'industries agroalimentaires dont une multitude de producteurs de produits laitiers et de glaces, mais aussi les usines de grands groupes comme Cevital et le siège de l'Ifri. L'agriculture de montagnes laisse peu à peu la place à une industrie manufacturière locale (électroménager avec la société Sonalec) qui vise plutôt les Hauts Plateaux pour son développement.
Le port de Béjaïa est le deuxième port algérien en termes de volume d'activité, derrière celui d'Alger. En exportant une partie de la production locale il assure un revenu supplémentaire à la région. Il a été intégré au projet européen des autoroutes de la mer (ADM) aux côtés de villes comme Marseille ou Le Caire[58]. Par ailleurs, la Kabylie fournit une grande partie de l'eau potable aux régions fortement urbanisées qui la bordent à l'est et à l'ouest[59]. Enfin, l'aide apportée par la diaspora kabyle, notamment sous la forme d'apports de devises et d'actions de solidarité d'associations, constitue un facteur de dynamisme pour la région. Elle favorise le développement des infrastructures (route, transport, bibliothèques, ...) pour lesquelles l'action de l'État est insuffisante[réf. souhaitée]. Toutefois les fonds ainsi apportés, gérés par les djemaas, accentuent l'autonomie des villages kabyles.
Le développement du tourisme permet aussi d'entrevoir un avenir dans cette activité pour laquelle la région, parfois surnommée la « petite Suisse[60] », bénéficie de solides atouts. Lors des dernières assises nationales du secteur, de nombreux projets, souvent colossaux, ont été abordés. Dans la wilaya de Béjaïa, le groupe Cevital vient d'obtenir une assiette foncière de 26 hectares à l'intérieur de la zone d’expansion touristique (ZET) d’Agrioun, à Souk El Ténine (une station balnéaire située à une trentaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya) pour l’implantation d’un complexe touristique moderne.