Une importante activité sismique se trouve localisée dans les zones côtières algériennes et la mer Méditerranée. La compression tectonique entre les plaques africaine et eurasienne génère de nombreuses failles actives provoquant des séismes plus ou moins importants sur toute la côte Nord de l'Algérie. « cette côte est traversée par une limite de plaques lithosphériques continentales convergentes : la plaque eurasienne, au nord, chevauche la plaque africaine au sud. C'est dans cette faille de chevauchement que se déclenchent les séismes de la région »[23].
L'Algérie est divisée en deux plaques tectoniques séparées par la faille sud-atlasique. Au Nord se trouve la tectonique alpine et au Sud, la plate-forme saharienne, qui est assez stable[24]. Historiquement, elle est connue pour être une zone sismique très active. Les investigations effectuées après le séisme d’El Asnam (Chlef actuellement) en 1980 ont permis de révéler l’existence de traces d’anciens séismes qui auraient affecté cette région. D'après le CRAAG (Centre de recherche astronomie astrophysique et géophysique), l'activité sismique au nord d'Algérie connue remonte au 2 janvier 1356, date à laquelle s'est produit le séisme d'Alger. Depuis de nombreux séismes se sont produits.
Parmi les séismes violents qu'on peut citer, Al Asnam (Chlef actuellement) en septembre 1954 et en octobre 1980, Constantine en octobre 1985, Tipasa en octobre 1989, Mascara en août 1994, Alger en septembre 1996, Aïn Témouchent en décembre 1999, Beni Ourtilane en novembre 2000 et Boumerdes-Alger en mai 2003. Le dernier séisme meurtrier qu'a connu l'Algérie est celui de M'sila en mai 2010.
Les séismes les plus meurtriers qui ont marqué l'Algérie ces dernières années sont: le tremblement de terre d'Al Asnam en octobre 1980[25], il fait 3 000 morts, détruit 80 % de la ville de Chlef[25] et cause des dégâts estimés à 10 milliards de dinars algériens[25] ; ensuite, le séisme de mai 2003 à Boumerdès-Alger fait plus de 2 000 morts et plusieurs milliers de blessés et de sans-abri[26], ce séisme fait 1 400 victimes dans la wilaya de Boumerdès et provoque des dégâts estimés à 5 milliards de dollars américains[27].