Risques naturels[modifier] Séismes[modifier]Alger est une zone sismique sensible, menacée par plusieurs failles (Khaïr al Dine, Zemmouri, Sahel, Chenoua, Blida, Thenia)[22]. Le dernier séisme important date du 3 février 1716, et a coûté la vie à 20 000 personnes. Cependant plusieurs quartiers ont été touchés par le séisme de Boumerdès en 2003 (faille Zemmouri).
Inondations[modifier]De par sa situation géographique, Alger est fortement soumise aux risques d'inondation, de par le ruissellement des eaux de pluie des hauteurs de la ville jusqu'au quartiers situés en contre bas. Ce risque est accentué par plusieurs facteurs liés à une évolution urbaine prenant peu en compte les risques. Plusieurs édifices sont construis sur des lits d'oued, comme au Val d'Hydra.
Le 10 novembre 2001, des pluies diluviennes, s'abattent sue Alger transformant les lits d'oueds en torrents de boue. Cette catastrophe causera la mort de plus de 700 personnes, majoritairement à Bab El-Oued, un quartier ou des immeubles entiers ont été détruits[23].
Démographie[modifier]Article détaillé : Démographie de l'Algérie.La wilaya d'Alger compte 3 657 342 habitants.
Histoire[modifier]Article détaillé : Histoire de l'Algérie.Appelée à l'origine Ikosim, nom qui sera latinisé sous la forme Icosium (« l'île aux mouettes »), lorsqu'elle acquit le statut de comptoir phénicien d'importance, la fondation d'Alger est antérieure au IVe siècle av. J.-C.. Des débris de vases campiniens datant du IIIe siècle av. J.-C. y furent découverts dans un puits de vingt mètres de profondeur en 1940.
Antiquité[modifier]Déjà au début du Ier millénaire av. J.-C., Alger est un important comptoir phénicien. En 202 avant J.-C., la ville passe sous influence romaine suite à l'alliance scellée entre Massinissa et Scipion l'Africain contre Carthage. Le nom d'Ikosim prend sa forme romanisée, Icosium, sous Juba I et Ptolémée.
Les tribus Berbères Maghraouas étaient très nombreux dans les environs d'Icosium et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir. Ptolémée de Maurétanie fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef[24]. Et il combat les résisitants berbères soulevés par Tacfarinas[25], dans cette même période. Après Tibère, Vespasien envoie une colonie vers Icosium pour arrêter les révoltes[26].
Après la révolte de Tacfarinas, Firmus (général maure)(berbère), détruit Icosium en mettant le feu avec l'aide de toutes les tribus berbères maures (non romanisés) qui vivent dans les montagnes des environs au IVe siècle[27].
C'est vers le Ve siècle que le christianisme s'introduit à Icosium. En 429, la ville passe sous domination vandale, lors de leur conquête de l'Afrique du Nord. En 442, un traité entre Romains et Vandales permet aux Romains de récupérer Icosium et ce durant les cent ans de présence vandale en Algérie.
Après 533, la ville, à peine contrôlée par les Byzantins, est attaquée par des tribus Berbères.
Moyen Âge[modifier]En 710, la conquête musulmane Introduit l'Islam en Afrique du Nord. Alger était un territoire qui appartenait au Maghraoua, une tribu Berbère Zénète[24]. Ziri ibn Menad était vassal des Fatimides. Il prouve sa bravoure à ses derniers lorsqu'il gagne les berbères Zénètes Kharidjites (Maghraoua, Banou Ifren, etc). Et après la mort d'Abu Yazid en 947, Ziri ibn Menad s'empare de la région du centre et il fonde Achir comme capitale des Zirides. D'après Ibn Khaldoun, la région d'Alger fut occupée par les Sanhadja avec la dynastie des Zirides (Les premiers Sanhadji occupaient les régions de M'Sila, de Médéa et d'Alger)[28]. Le fils de Ziri ibn Menad ayant l'autorisation de son père, Bologhine ibn Ziri fonde trois villes dont Djzair Beni Mezghenna (Alger), Médéa et Miliana après avoir chassé les Zénètes[29].
Bologhine ibn Ziri reconstruit Icosium au milieu du Xe siècle[30] [31] en fortifiant et agrandissant le site occupé par les Beni Mezghenna et la baptisa « El Djazair Beni Mezghenna », en 960 d'après[32].
La guerre continue entre les Zénètes et les Sanhadjas. Ziri ibn Menad est tué en 971[33] dans une bataille contre les Maghraoua, sa tête est rapportée à Cordoue par les Maghraoua pour qu'ils aient de l'aide pour affronter l'armée des Zirides vassal Fatimides. Et les Zénètes vengent ainsi la mort d'Abu Yazid[34]. À ce moment-là, Moez, Calife Fatimide désigne Bologhine ibn Ziri comme Calife du Maghreb. Ce dernier continue le combat contre les Zénètes. Les Zénètes alors demandent l'aide des Omeyyades de Cordoue pour reprendre leur territoire et leurs villes y compris Alger. Bologhine ibn Ziri prend à ce moment presque tout le Maghreb en suivant les directives du Moez (Calife Fatimides)[34].
Bologhine avait toutes les villes du Maghreb, il avait pour ordre de tuer tous les Zénètes, de ramasser l'impôt des Berbères sous l'emprise de l'épée. Ce qui va provoquer une marche de contestation de la part des autres tribus. Les Kutama vont être jaloux des Zirides et la guerre se fera entre les deux tribus ; Mila et Sétif sont rasées par les Zirides[34]. Les Omeyyades acceptent enfin d'aider les Zénètes à reconquérir les territoires en particulier des Maghraoua[34]. Bologhine ibn Ziri rebrousse chemin en voyant toute l'armée des Zénètes venue d'Andalousie par voie maritime et qui s'installe à Ceuta[34]. En 983, Bologhine ibn Ziri mourut. Il s'ensuit une période longue de défaite pour les Zirides. Les Maghraouas regagnent leurs territoires et leur souveraineté dans le Maghreb central et dans l'Ouest grâce à Ziri Ibn Attia issue des Maghraouas. Toutes les villes du centre jusqu'à Tanger redeviennent des villes des y compris Alger[34]. Les Fatimides voulaient prendre l'Andalousie. À la fin, ils décident d'abandonner le projet pour prendre garder l'Égypte et les autres provinces. Les Zirides restent souvrain dans leurs territoires dans l'Est de l'Algérie ainsi que les Hammadides (tribu des Sanhadja)[34]. Les Almoravides prennent Alger en 1082 grâce à Youssef Ibn Tachfin. Ce dernier défait tous les Zénètes. La première grande mosquée du rite malékiste Djamaa El Kébir ou la Grande Mosquée d'Alger y est construite par Youssef Ibn Tachfin. Les Almoravides n'ont jamais fait la guerre contre les Zirides, les deux tribus sont des Sanhadja[34]. En 1151. Abd al-Mumin (Almohades), est un berbère Zénètes, il reprend Alger des Almoravides et reprend tout le Maghreb et l'Andalousie[34]. Par la suite, Alger fut rattachée aux capitales des dynasties Zianides, ainsi que Hafsides et Mérinides pour des courtes périodes. Longtemps la ville fut dépendante de Tlemcen sous les dynasties Ifrenides, Maghraouides, Almoravides, Almohades