Berbères et Byzantins face aux ArabesLes difficultés liées à la succession du calife Othman et la rupture entre les partisans de l'Ommeyade Mo'awiya et ceux d'Ali, gendre du Prophète, laissent un répit à l'Afrique byzantine et berbère. En 665, une armée califale bat les Byzantins débarqués à Hadrumète mais se replie sur l'Égypte. En 670, Okba ben Nafi, qui avait déjà mené un raid dans le Fezzan, fonde au cœur de la Byzacène une place forte, Qairawan / Kairouan, pour tenir en respect les Byzantins des villes côtières comme les Berbères, capables de menacer, à partir des Aurès, les communications avec la Cyrénaïque et l'Égypte. En 681, Okba, nommé à la tête des forces musulmanes du Maghreb, lance vers l'ouest son fameux raid dont les historiens arabes disent qu'il l'aurait conduit jusqu'aux rives de l'Atlantique[2] ;. Au retour de ce raid, Okba est surpris en 683 par une coalition de Byzantins et de Berbères placés sous les ordres du prince awraba Kosaila, et meurt lors du combat livré à Tahouda, au sud de l'Aurès. Les Arabes abandonnent toutes leurs conquêtes à l'ouest de la Cyrénaïque alors que Kosaila entre en vainqueur à Kairouan. Le pays n'en reste pas moins disputé. Une armée arabe l'emporte en 686 sur Kosaila qui est tué, mais elle ne laisse qu'une simple garnison à Kairouan, bientôt massacrée par un corps byzantin débarqué à Barca. Le calife Abd el-Malik ne s'avoue pas vaincu et renvoie en Afrique une nouvelle armée qui réussit à s'emparer de Carthage en 695, mais une flotte byzantine reprend la ville à la faveur des difficultés que rencontrent les Arabes face aux Berbères