Au début du Xe siècle, après plusieurs siècles d'abandon, il ne restait rien du Portus Divini. La situation dans la région est confuse et laisse les criques de cette côte sans aucune juridiction stable, ni aucun contrôle officiela 5. Le royaume Rostemides dominant la région est en proie aux combats contre les Fatimides et aux difficultés internes. Il n'est pas en mesure de défendre ses intérêts.
Pour les pouvoirs en place, la zone presque déserte d'Oran est d'un intérêt secondaire et reste sans contrôle.
D'autre part, les côtes du Maghreb étaient utilisées périodiquement par les marins de Pechina, alors sous domination d'Al Andalous, pour commercer avec le royaume Rostemides, sa proche capitale Taherta 6 et la ville de Tlemcen. Peu à peu ces implantations devinrent permanentes. Parallèlement, les émirs omeyyades de Cordoue souhaitaient s’installer sur les côtes africaines. Aux premiers signes de dislocation de l’empire abbasside, les Arabes d’Andalousie, au faîte de leur puissance, choisirent de développer des comptoirs commerciaux sur la côte nord-africaine.
Ainsi Oran fut fondée en 90241 par les marins Andalous Mohamed Ben Abou Aoun et Mohamed Ben Abdoun et un groupe de marins, appuyés par les émirs de Cordoue32,42. Ils fondèrent la ville pour commercer avec Tlemcen en développant l'occupation de la baie abritée de Mers el-Kébir.