En grammaire, la conjonction de subordination est un mot-outil invariable, servant à relier deux éléments syntaxiques de nature différente, plus précisément, un satellite (une proposition subordonnée conjonctive) au noyau (c'est-à-dire, le verbe régissant ce satellite).
La relation hiérarchique instaurée par ce mot de liaison s'appelle subordination. La conjonction de subordination est donc un subordonnant au même titre que le pronom relatif ou la préposition : elle doit donc être soigneusement distinguée de la conjonction de coordination :
Je crois que tu es capable de réussir l'examen.
La conjonction de subordination « que » introduit la proposition subordonnée conjonctive (dite proposition subordonnée complétive), complément d'objet direct du verbe « crois ».
Si j'étais riche, je ferais le tour du monde.
La conjonction de subordination « si » introduit la proposition subordonnée conjonctive (dite proposition subordonnée circonstancielle), complément circonstanciel de condition du verbe « ferais ».
Lorsque plusieurs propositions subordonnées conjonctives se suivent, qu'elles dépendent du même noyau (rapport de coordination, donc), et qu'elles sont introduites par la même conjonction de subordination, on a pris l'habitude de remplacer la répétition de celle-ci par la conjonction type « que » :
Je t'aiderai quand tu auras le temps et que tu le souhaiteras.
Les conjonctions de subordination « quand » et « que » introduisent les deux propositions subordonnées conjonctives (coordonnées entre elles par la conjonction de coordination « et »), ayant toutes deux pour fonction : complément circonstanciel de temps du verbe « aiderai ».
La conjonction de subordination type est « que ». Elle peut introduire une subordonnée conjonctive complétive. Il y en existe six autres, pouvant introduire des subordonnées conjonctives circonstancielles (de temps, de cause, de manière, de conséquence, de but, de concession, de condition). Il existe par ailleurs un très grand nombre de locutions conjonctives de subordination.