En 1954, l’Algérie compte huit millions d'autochtones et un million de « Français d'Algérie » (Pieds-Noirs et Juifs d'Algérie naturalisés).
Après la crise au sein des mouvements nationalistes algériens et les autorités française, un groupe de jeunes se démarque et envisage de faire une guerre armée en vue de l'indépendance.
La guerre se déclenche ainsi le 1er novembre 1954, après la réunion à Alger des six chefs du Front de libération nationale (Algérie) et anciens membres de l'Organisation spéciale, bras armé du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques et aussi responsables du Comité révolutionnaire d'unité et d'action, et après la déclaration du 1er novembre 1954.
L'action armée a été proclamée pendant la nuit dite de la Toussaint Rouge. Le déclenchement des attentats a été signalé à travers le pays et les premiers attentats furent dans les Aurès128. Les six partagent l'Algérie en 6 Wilayas et le ministre de l'Intérieur François Mitterrand est dépêché dans la région des Aurès pour dénoncer les attentats dans le même mois.
Il s'ensuit une guérilla, des maquis et des affrontements. l’Armée française, qui comprend des unités de supplétifs « musulmans » appelés « Harkis », la Direction de la surveillance du territoire et la police française s'attaquent au FLN et à ses proches. Le FLN organise alors son combat sur deux fronts. Sur le plan interne, il met en place une résistance à travers sa branche armée, l’Armée de libération nationale qui au début fait face au Mouvement national algérien et à de multiples crises internes. Le Congrès de la Soummam organise le mouvement insurrectionnel et dégage les propriétés de la Révolution. L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) sont crées pour organiser des révoltes en 1956. Tandis que sur le front diplomatique, il engage ses activités sous la supervision du gouvernement provisoire de la République algérienne, qui plaide la cause algérienne et aussi vécut plusieurs crises ; il réussit néanmoins en 1958 à introduire pour la première fois dans l’agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne.
Délégation des principaux dirigeants du FLN (de gauche à droite : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella) après leur arrestation à la suite du détournement, le 22 octobre 1956 par l'armée française, de leur avion civil marocain, entre Rabat et Tunis, en direction du Caire.
Le conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l’Indochine française, Madagascar, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique-Équatoriale française et l’Afrique-Occidentale française. Le cas de l’Algérie se différencie des autres en ce sens qu’elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens dits « du Premier Collège » (les « Pieds-Noirs »), dont certains, les Juifs d'Algérie et de huit millions de citoyens du Deuxième Collège (dit les musulmans), avant l'arrivée du général de Gaulle. Ce dernier négociera directement avec les chefs du FLN lors des accords d'Évian. De Gaule réussit à sauver la république après le putsch des généraux à Alger 1961.
Le 19 mars 1962, prend officiellement la fin de la guerre, après la signature du cessez-le-feu, cela met fin à huit ans de guerre en Algérie. Un double référendum est organisé, 8 janvier 1961 et le 8 avril 1962, le référendum sur l'autodétermination en Algérie, les Français de métropole se prononcent pour le choix du général de Gaulle pour les deux.
Le 1er juillet 1962, les Algériens votent massivement pour l'indépendance, le taux est de 99,72 % en faveur du « oui »129. L'indépendance de l'Algérie est officiellement proclamée le 3 juillet 1962.
Larbi Ben M'Hidi, chef algérois du FLN exécuté en 1957 par Paul Aussaresses130. Considéré en Algérie comme figure et héros de la guerre de libération nationale131,132.
Les évènements de la guerre d'Algérie, la déclaration d'indépendance - qui consomme la décolonisation -, le climat de violence générale qui régnait dans les derniers mois de la guerre133 ou encore des évènements traumatisants comme le massacre d'Oran134 amèneront la plupart des pieds-noirs à quitter le pays : sur près d'un million135, cent cinquante mille partent avant 1962, six cent cinquante et un mille au cours de cette année. L'histoire des deux-cent mille pieds noirs encore présent après 1962 reste à écrire, selon l'historien Benjamin Stora136. L'Organisation armée secrète se prononce contre l'indépendance de l'Algérie et commet, à la fin de la guerre, plusieurs attentats meurtriers en Algérie137 dont 7 000 au plastic contre les biens et 2 000 contre les individus138.