Le Nord du pays avec son littoral a été longtemps l’axe majeur de l’urbanisation. Ainsi les villes littorales et sublittorales rassemblaient en 1977 50% de la population contre 49,3% en 1954; cette proportion a légèrement augmenté depuis.
Les grandes métropoles algériennes et celles du littoral essentiellement ont constitué après l’Indépendance plus des réceptacles que des pôles d’attraction. Leur peuplement par la substitution des Algériens aux Européens après leur départ massif a précédé leur développement. La sectorisation de l’industrialisation, le déséquilibre du développement entre villes et campagnes durant la décennie 1970-1980 et l’insécurité de la dernière décennie ont accentué l’afflux vers les villes.
Aujourd’hui, la saturation des espaces intra-muros a entraîné un renversement du sens des flux migratoires par débordement et redéploiement du surplus des populations des grandes villes sur leurs abords immédiats, puis sur les terrains d’autres communes avoisinantes - souvent sur de bonnes terres agricoles, dont le gaspillage a suscité de la part des responsables en 1990 des mesures plus strictes en ce qui concerne l’affectation des terrains à construire.
Le littoral oranais est particulièrement sur-utilisé par une urbanisation effrénée qui n’a tenu compte jusqu’à nos jours d’aucune législation. L’interface entre la terre et la mer ayant subi d’énormes préjudices, les solutions envisagées pour sa protection seront difficiles à mettre en œuvre.