Ville d'art et de traditions, Blida a su garder un cachet spécifique pour la musique andalouse. Dahmane Ben Achour demeure avec dahmane ou El Hadj El Mahfoud une référence même après sa mort en 1976. Mohamed Khodja (D'ziri) et le neveu de ce dernier, Farid Khodja, permettent de continuer cet art transmis de père en fils comme pour les Benguergoura. El Besseri, Tobbal, Kessoum et surtout, Rachid Nouni, rajouteront à ce cachet de ville de musique aux côtés des balbutiements du théâtre. Mohamed Touri, Farida Saboundji, Abderrahmane Setofe surnagent devant l'inconscience des responsables pour la préservation de cet art. Des festivals de musique andalouse se déroulèrent durant les années 1996, 1997 et 1998 au Parc de loisirs familial beaucoup plus pour détendre une atmosphère devenue asphyxiante avec la série d'attentats mais ce fut une réussite que le nouveau wali, Bouricha, ne sut pas perpétuer. Des manoeuvres frauduleuses pour l'enrichissement personnel l'écarteront du pouvoir à Blida.cf El Watan des 26 mars 2005 et 3 avril 2005 mais que lèguera-t-il comme assises culturelles ? Aujourd'hui, nombre d'hommes de culture ont disparu, tout comme d'autres vivent en exil. Denis Martinez, le poète plasticien tente de raviver une flamme mais, découragé, il s'en va "militer" du coté des villages kabyles où le Raconte-Arts prend de l'ampleur.