Les relations entre lions et hyènes tachetées dans les zones où ils coexistent sont uniques dans leurs complexités et leurs intensités. Les lions et les hyènes sont au sommet de la chaîne alimentaire, se nourrissant des mêmes proies, et sont donc en concurrence directe. À ce titre, ils luttent souvent pour se voler et à l'occasion se tuer. Bien que la réputation des hyènes d'être des charognards opportunistes profitant de la chasse du lion, le cas inverse est très fréquent. Au cratère du Ngorongoro, la population des hyènes dépasse de beaucoup celle des lions résidents, aussi ces derniers obtiennent une grande partie de leur nourriture en volant les proies des hyènes. La querelle entre les deux espèces ne dépasse cependant pas une simple bataille pour l'alimentation, c'est en fait la limite des territoires respectifs qui fixe les limites de ces conflits car contrairement aux autres espèces, les territoires ne se chevauchent pas, comme si les groupes de hyènes et de lions appartenaient à la même espèce. Cependant, les mâles sont très agressifs envers les hyènes, ils les tuent quand ils le peuvent, quelquefois sans les manger. Inversement, les hyènes sont les principales prédatrices des lionceaux (avec les léopards), harcelant les lionnes[38].
Les lions dominent les félins plus petits que lui comme les guépards. Ils volent leurs proies et tuent leurs petits, parfois l'adulte. Un guépard a 50% de chance de perdre sa proie vis-à-vis d'autres prédateurs[39] et les lions sont les principaux prédateurs de ses petits ; on estime même à neuf petits sur dix tués par un lion dans leurs premières semaines de vie. Pouvant survivre avec de petites proies et grimper dans les arbres, les léopards souffrent moins de cette prédation[40].
Les lions sont également en concurrence avec les crocodiles du Nil, et il arrive, en fonction des tailles respectives que l'un ou l'autre se mange. Des lions ont été vus tuant des crocodiles[41] et des morceaux de lion ont été trouvés dans des estomacs de crocodile[42]