Après bien d'autres théories (mécanique, psychologie animale, ...), les techniques de dressage des chevaux se basent sur l'éthologie. Ainsi des dresseurs de chevaux s'en réclament et font des présentations de leur méthode, donnent des cours de « méthode éthologique » de dressage et aident à reprendre en main des chevaux qui présentent des difficultés dans leur relation à l'homme et notamment des risques. Ces dresseurs peuvent être qualifiés de « chuchoteurs », traduction littérale de leur appellation anglaise de « Horse whisperers » issus du milieu « western » américain.
Les pionniers sont pour ne citer qu’eux : Ray Hunt, Monty Roberts et Tom Dorrance (Américains tous les trois), ceux-ci se sont penchés sur la transmission de méthodes entièrement fondées sur l’éthologie [49].
On distinguera donc utilement les deux acceptions du mot éthologie équine. L'une présente les résultats des observations et expérimentations scientifiques sur le comportement du cheval. La seconde regroupe un ensemble de pratiques de dressage plus ou moins inspirées des théories et résultats de la précédente.
Le dressage d'un cheval peut être effectué selon des pratiques inspirées de l'éthologie. L'étude de la gestuelle, des mouvements d'oreilles, des attitudes de la tête permet de déterminer l'humeur du cheval, ses émotions. Par exemple :
si un cheval couche les oreilles fortement en arrière, il est en colère ; s'il les pointe vers l'avant, il est attentif ;
sa bouche qui bouge de façon habile exprime elle aussi divers comportements, si ses lèvres sont souples et détendues c’est qu’il est calme, quand il sera endormi sa lèvre inférieure va pendre, au contraire si elles se crispent il voudra alors montrer qu’il est nerveux ;
la tête et l’encolure sont également très expressifs, l’affection sera exprimée par des gestes lents et doux alors qu'au contraire il sera irrité avec des mouvements rapides et appuyés ;
ses membres peuvent frapper le sol en cas d’impatience et de colère, voire d’énervement.
Pour mieux comprendre les réactions du cheval, il faut considérer qu'il exprime et s'exprime pour les autres chevaux, ce qui évite de lui prêter, à tort, des intentions humaines. L’animal sera apaisé avec des gestes larges et détendus de votre part, par contre des gestes rapides et saccadés auront tendance à l’effrayer [50].
La hiérarchie joue un rôle important et un rapport de dominance clair doit être établi entre le dresseur et son élève, ainsi que la mise en confiance du cheval. Celui-ci doit concentrer son attention sur le dresseur tout en restant libre d'agir à sa guise. C'est de lui-même qu'il décide de suivre l'homme