Le destrier du Moyen Âge est l'allié du chevalier lors des combats, cependant, des défaites de la France, comme celle de Crécy-en-Ponthieu, pendant la guerre de Cent Ans (en 1346), montrent l'insuffisance et la piètre qualité de la cavalerie. Ainsi, les écuries royales prennent de l'importance sous François 1er[a 2]. La puissance de feu de l'artillerie montra les limites des destriers, peu maniables. Des académies d'équitation furent créées, notamment en Italie, pour obtenir des chevaux plus légers, maniables, permettant de sortir de la mêlée des combats[37]. L'Italie a vu se créer les principales académies d'équitation de la Renaissance. Vers 1130, un groupe d'écuyers byzantins créa une académie d'équitation dans le sud de l'Italie. Frederico Grisone relança l'Académie de Naples en 1532. Il écrivit le traité d'équitation "Ordini di cavalcare" en 1550. Cesare Fiaschi fonda sa propre académie en 1534. L'Italien Gian Battista Pignatelli forma, dans l'académie crée par Grisone, les deux écuyers français Salomon de la Broue et Antoine de Pluvinel. La famille impériale des Habsbourg fonda en 1580 un nouveau haras, dans la localité slovène de Lipica, appartenant à l'époque à l'Empire autrichien. L'élevage du Lipizzan est liée à ce haras. En 1572, le premier hall de l'école espagnole (Spanische Reitschule) de Vienne fut construit[43].