Dans les fables, le chat garde une image d’animal malin mais profiteur. Raminagrobis[A 14] est un chat gras et bien nourri que l’on trouve dans les Fables de La Fontaine, tout comme Rodilardus ou Rodillard[A 15], repris par Rabelais. Le chat est souvent mis en scène avec des souris ou des rats, dont il est le chasseur et son côté profiteur ou malin est mis en valeur par des compères aussi rusés que lui : singe ou renard par exemple[A 16].
Dans les contes, le chat a une image plus mystérieuse. Ainsi, dans Les Contes du chat perché de Marcel Aymé, Alphonse dans le conte intitulé La patte du chat, peut faire pleuvoir en passant sa patte derrière l’oreille. Dans Alice au pays des merveilles, le chat du Cheshire apparait et disparait par morceaux mystérieusement, en laissant flotter son sourire. Quant au chat botté, il est l’héritage bienheureux que lègue le meunier à son troisième fils et qui rend son maître riche par la ruse[A 17].