Le tissage sert a réaliser une multitude d'objets qui ont une grande importance sociale, comme ibidhiyen, les burnous[63]. Ces ouvrages utilisent pour matière première la laine du mouton ou du dromadaire pour les plus importants. L'activité, actuellement menacée par le manque de transmission du savoir-faire, se maintient dans la production de divers objets comme les tapis, les burnous, les couvertures, les takchabit ou les takendourt. A l'image du reste de l'artisanat kabyle, le tissage emploie une variété importante de couleurs et de motifs géométriques.
Les tapis de Kabylie sont faits de laine et confectionnés par les femmes. Ils sont destinés à un usage domestique, sur le sol ou les murs, ou religieux, pour la prière. Bien que menacé, l'art du tapis se conserve dans quelques villages de Grande Kabylie. Il existe même des fêtes du tapis, comme celle des Ait Hichem, où sont exposées des productions de toute l'Algérie.
Les motifs présents sur les tapis remontent eux aussi à des temps très anciens, au paléolithique. On note par ailleurs une très forte ressemblance entre les productions de Kabylie et de la vallée du Mzab, autre région berbérophone. D'une manière générale, le tapis amazigh est très coloré et constitue un objet de décoration très demandé