modifier] Paysage urbain[modifier]Si le quartier historique mêle les architectures espagnole, turque et française, le plateau de Karguentha, avec ses immeubles hausmaniens et son front de mer inspiré de celui de Nice est représentatif de l'architecture française.
Au lendemain de l'indépendance, les plans d'équipement des communes, le plan triennal et le premier plan quadriennal ont eu très peu d'influence sur l'extension et l'urbanisation de la ville vidée de la majorité de ses habitants. L'administration achève les programmes du plan de Constantine et reconvertit quelques espaces militaires en bâtiments universitaires.
Avec le deuxième plan quadriennal, le PMU en 1975 et le PUD en 1976, l'urbanisation prend un nouvel essor. Ces développements se font dans la continuité des plans d'urbanisation coloniale. Ils conservent les mêmes formes et les mêmes axes. En conséquence, les résultats se situent dans la lignée des villes française à la même époque. De 1978 à 1991, l'extension d'Oran est marquée par l'urbanisation de la deuxième couronne en 1986, la construction des ZHUN et de quelques lotissements.
La ville bloquée par l'Aïdour à l'ouest continue de s'étendre à l'Est. L'absence de planification urbaine provoque la paupérisation et l'exclusion des quartiers ouest (Planteurs, Ras El Ain et Sidi El Houari). Le tissu urbain historique dépérit. L'agglomération se développe autour des villes coloniales récentes comme Alberville, Fernanville ou Bir El Djir.
La pression démographique constante entraîne un important déficit de logements. Les programmes locaux se sont avérés nettement sous-dimensionnés. Dans le cadre du programme présidentiel du million de logement, la commune d’Oran a acquis un important parc de nouveaux logements et a pu loger ou reloger des familles vivant dans des logements insalubres ou précaires (Raz el Aîn, Planteurs). Ce programme reste toutefois très insuffisant au regard de la surface d'habitat précaire d'Oran. Bloquée par l'Aïdour, la ville se développe vers l’est. À l’ouest, le quartier de Sidi El Houari bénéficie d'un plan de sauvegarde du bâti historique. Ce plan concerne les parties historiques et les monuments du quartier, au détriment du bâti résidentiel, ainsi que les vestiges archéologiques[84].
En 2008, les routes, les voiries et l'infrastructure en général sont sous-dimensionnées par rapport à la population de la ville et souffrent d'importants manques d'entretien et d'investissements. Un programme de réhabilitation et d'investissement a été lancé.
Édifices religieux[modifier]Dans une ville où le mélange des religions a longtemps été la norme, il est naturel de rencontrer des lieux de cultes variés. Oran compte des édifices pour les trois religions du livre. Des trois mosquées historiques, deux sont situées dans le vieux quartier Sidi El Houari. La mosquée du Pacha a été construite en 1797 sous le règne du bey Mohamed El-Kèbir sur ordre de pacha Baba Hassane, et la mosquée Sidi el Houari en 1799[85]. Quant à la mosquée du Bey, qui fut construite en 1793, hors de la ville, sur le plateau de Karguentah[86], elle est située Bd. de Tripoli dans le quartier "El Emir"[87].
Les deux principaux lieux de cultes chrétiens sont la cathédrale et la Chapelle Santa Cruz. La cathédrale d'Oran de style romano-byzantin, fut édifiée de 1904 à 1913. Son grand orgue Cavaillé-Coll-Mutin fut inauguré le 3 février 1918[88].
La chapelle de Santa Cruz fut construite en 1850 en contrebas du fort de Santa Cruz, après l'épidémie de choléra de 1849 qui avait fait plusieurs centaines de victimes. Elle est dédiée à la Vierge (Notre-Dame du Salut). La statue originale de la Vierge rapatriée en 1962 est dans une chapelle construite dans une grotte à Nîmes.
Enfin, la grande synagogue fut construite entre 1880 et 1917 sur le plateau Kargentha.
Il est à noter que la cathédrale fut transformée en bibliothèque en 1983. En 1975 la synagogue devient la mosquée Abdellah Ben Salem, du nom d'un un riche juif médinois converti à l'Islam. Enfin les offices à la chapelle Santa Cruz sont anecdotiques