Indépendance[modifier]Le 5 juillet 1962, alors que toute l'Algérie fête son indépendance, un drame se déroule à Oran, c'est le massacre d'Oran[68]. La foule se lance dans un massacre vengeur d'occidentaux. Le Général Katz refuse d'intervenir. Le lieutenant Rabah Kheliff, musulman de 29 ans à la tête de 300 soldats, pose un ultimatum à un détachement de l'ALN et réussit à libérer 400 des Européens retenus en otage. Condamné à mort par le FLN, il se réfugie en France[69],[70].
Les Accords d'Évian prévoient la location de la base navale de Mers El-Kébir et de ses annexes militaires pour 15 ans. Elle sera rétrocédée en 1967.
Le 17 juin 1965, Oran abrite le match amical du siècle opposant l'Algérie au Brésil, joué au Stade Ahmed Zabana devant 60 000 spectateurs. Ahmed Ben Bella, le premier Président de la république algérienne, et ancien joueur de l'Olympique de Marseille, est présent.
Durant les années 70 l’industrie pétrolière s’est installée à Arzew. Les autorités de l'époque détournent une partie des eaux du barrage de la Tafna vers la zone industrielle et le port d’Arzew situé à 50 km de la ville d’Oran pour assurer les exportations de pétrole et de gaz, privant la capitale de l'Ouest algérien d'une grande quantité d'eau douce.
Au début des années 80, les autorités ont démoli illégalement le quartier de La Calère (La Calaira en espagnol). C'était un quartier situé au pied du Murdjajo et construit par les Espagnols lors de leur présence dans la ville. Cet ancien quartier de pêcheurs du centre historique et patrimonial d’Oran était considéré comme le plus ancien quartier d’El Bahia.
La quasi totalité des grandes salles de cinéma ferment leurs portes. C'est le cas de «l'Empire», «l'Escurial», «le Régent», «le Colisée», «le Balzac», «le Lynx», «le Club» et «le Century». Les cinémas des quartiers subissent rapidement le même sort. Ils sont tous fermés et convertis à des activités artisanales et commerciales. C'est le cas des cinémas de quartier «Le Mondial» (Choupot), «Luxe» (Lamur),« Magique» (Saint-Antoine), «Lido» (Gambetta), «capitole» (Boulanger), «Alcazar» et «Olympia» (Saint-Eugène), «Studio» (Saint-Pierre).
Tahtaha (place populaire de Mdina Djdida)Article détaillé : Guerre civile algérienne.Le début des années 90 voit une vie politique dominée par les conservateurs religieux. La victoire du FIS en décembre 1991 au premier tour des élections législatives, puis l'annulation du scrutin au lendemain du vote, mèneront à des manifestations politiques de toutes tendances à Oran comme dans le reste de l'Algérie.
À partir de 1992 débute une longue période de violences. Elle oppose l'État aux ultra-conservateurs religieux qui forment des groupes armés. Oran est relativement préservée de ces violences qui déchirent le pays. Elle verra néanmoins certains de ses célèbres citoyens tués à cause de l'intolérance : Abdelkader Alloula, considéré dans tout le Maghreb comme l'un des plus populaires dramaturges, est assassiné le 10 mars 1994 ; le 29 septembre de la même année, Cheb Hasni, Roi du Raï, est à son tour la victime de terroristes