oire[modifier]Articles détaillés : Histoire d'Oran, Chronologie de la ville d'Oran et Histoire de l'Algérie.
OranDe très nombreux ouvrages ont été consacrés à Oran, une ville dont les auteurs et chercheurs reconnaissent « le caractère insaisissable ». Beaucoup d'écrivains et d'historiens concluent qu'il faudrait des centaines de livres, peut-être, pour cerner toutes les subtilités d'Oran, ce qui explique la profusion d'ouvrages sur la ville. Certains en racontent l'histoire à travers les siècles et en soulignent l'historicité ; d'autres narrent la vie quotidienne d'Oran et des Oranais[33].
Oran est un lieu de rencontre des cultures, qui conduit à l'effacement des origines. Il y a eu de la place dans cette ville pour toutes les professions de foi, et sans doute l'esprit de tolérance oranais vient-il des épreuves que la ville a endurées à travers les âges. Le dialogue des civilisations s'y est affirmé malgré les drames d'une histoire mouvementée[34].
Oran avant Oran[modifier] Période préhistorique[modifier]Article détaillé : Histoire des Berbères.Le site d'Oran fut un lieu d'activité humaine préhistorique comme l'ont révélées les fouilles archéologiques entreprises aux XIXe et XXe siècles. Les vestiges de plusieurs occupations humaines et pré-humaines furent découverts en Oranie. Les artefacts d'hominidés a Tighennif près de Mascara remontent à 400 000 ans, ainsi que les occupations de grottes du Cuartel, de Kouchet El Djir et des carrières d'Eckmühl remontant aux époques paléolithique et néolithique.
Il y a environ 21 000 ans, le groupe des Ibéromaurusiens voit le jour. À 120 km au sud ouest d'Oran, dans la région d'Oujda, la grotte de Taforalt recèle le plus important gisement connu datant de cette époque. Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes pour former les ancêtres des Berbères Touaregs (parfois appelés « hommes bleus » modernes).
Antiquité[modifier]L'installation dans la région des Phéniciens dont on peut étudier l'immense nécropole des Andalouses date de la période punique entre le VIe et Ier siècles av. J.-C..
Alors que les Phéniciens avaient choisi la crique de Madagh à l’ouest d’Oran pour y installer leur comptoir, les Romains préférèrent développer le site de Portus Magnus à 40 kilomètres à l’est, sur la ville actuelle de Bethioua[35]. Le port d'Oran ainsi que Mers-el-Kébir étaient connus sous le nom de Portus Divini (Port divin).
La région d'Oran, alors nommée Unica Colonia[36], est réputée pour sa douceur de vivre et sa prospérité[a 5]. De nombreuses statues antiques retrouvées dans l'oranais peuvent être vues au musée Ahmed Zabana. Au IIe siècle, la région voit une immigration juive depuis la Cyrénaïque et l'Égypte à l'instar du reste du Maghreb[37],[38].
La présence romaine induit vraisemblablement l'arrivée de chrétiens comme l'attestent de nombreux restes du IVe siècle dont certains sont visibles au musée d'Oran[a 6]. C'est elle également qui induit l'arrivée tardive des premiers Juifs, qui n'est bien attestée qu'au Bas-Empire, d'abord dans les villes du littoral