Hydrographie[modifier]
La sebkha d'OranLa question de l'approvisionnement en eau a toujours joué un rôle capital car les eaux dont la ville dispose ont toujours été de quantité insuffisante, et sont souvent très chargées de sel[8]. En raison du faible taux de précipitation, les ressources souterraines n'offrent pas à la ville un moyen d'approvisionnement suffisant. En 2002, la wilaya d'Oran est parmi celles d'Algérie qui comptent le moins de forages. Seuls 18 forages en exploitation sont inventoriés[9].
Oran est alimentée en eau par plusieurs barrages notamment ceux du bassin hydrographique de l'Oued Tafna, situé à environ 80 km à l'ouest de la ville[10] et sur le fleuve Cheliff à environ 200 km à l'est de la ville. Ce nouvel ouvrage, entré en fonctionnement en 2009, doit fournir annuellement 110 millions de m3 d'eau pour la wilaya d'Oran[11].
La wilaya d'Oran est également équipée de plusieurs usines de dessalement et prévoit la construction d'une unité à Magtaa d'une capacité de 500 000 m³/jour[12],[13].
La grande Sebkha au sud d'Oran, dans le bassin hydrographique d'Oranie Chott Chergui, est soumise à la Convention de Ramsar[14].Elle est alimentée par un réseau hydrographique complexe venant du Murdjajo au nord et du Tessala au sud. Ce réseau hydrographique fait l'objet de tractations entre les partisans du développement des riches plaines agricoles environnantes d'une part et les défenseurs de l'écosystème d'autre part. La partie septentrionale de la Sebkha a tiré profit de l’expansion et du développement de la ville d’Oran et de son activité industrielle. Celle-ci est maintenant la source d'une pollution importante qui accentue la salinisation de la Sebkha. La partie méridionale est au contraire faiblement exploitée et les infrastructures y sont peu développées.
Le manque d'informations et d'études sur les eaux souterraines et de surface de ce lac ont poussé le Ministère des Ressources en Eau à commander en 2002 une étude globale autour de ce thème[15].
Faune et flore remarquable[modifier]
Les flamands roses affectionnent particulièrement la sebkha d'Oran.La ville d'Oran ne recèle aucune zone d'intérêt écologique particulier. À ses abords immédiat l'Aïdour et la grande Sebkha présentent une faune et une flore méditerranéennes caractéristiques.
Les flancs de l'Aïdour sont plantés en pin d'Alep sur une surface de 668 hectares[16]. On y rencontre également des figuiers de Barbarie et des agaves notamment aux abords immédiats du fort de Santa Cruz.
La grande Sebkha est constituée d'une fine pellicule d'eau salée dépourvue de végétation. Cependant, aux environs immédiats de la Sebkha se développe une végétation adaptée au climat sec et à la terre salée de la zone. On y trouve des suæda maritimes, des juncus et de petites touffes de Chamærops humilis. Quelque rares tamaris poussent sur la rive.
Dans la région oranaise, la Sebkha semble être le lieu privilégié des espèces migratrices venant de Gibraltar à l'Ouest. C'est notamment le cas des limicoles, des grues et des flamants roses qui affectionnent particulièrement les zones humides et de très faible profondeur. La présence de flamants roses et de tadornes de Belon est particulièrement développée sur la Sebkha[17].
Topographie[modifier]
La carte d'Oran en 1942 et ses relevés topographiquesLatitude : 35 ° 691′ N - Longitude : O ° 642′ W Altitude moyenne : environ 60 m
La ville s'étend de part et d'autre du ravin de l'oued Rhi, maintenant couvert, au pied de l'Aïdour et sur une surface d'environ 75 km²[18]. La hauteur de la ville augmente de manière importante une fois passée la zone portuaire. Le front de mer est construit 40 m au dessus des flots, les falaises de Gambetta culminent à plus de 50 m. La ville monte en pente douce. Elle atteint 70 m sur le plateau de Kargentah, puis 90 m dans la proche banlieue de Es Senia[2].
La ville est essentiellement construite sur un plateau calcaire, le Murdjajo ainsi que ses abords sont fait d'une couche marno-diatomitique recouverte d'une complexe carboné[19].
Lieu dans la ville Altitude (m)
Port 0 m[2]
Falaises 50 m[2]
Kargentah 70 m[2]
Es Senia 90 m[20]
Sebkha 110 m[21]
Aïdour 429,3m[2]
Transports[modifier